LE ROMAN DE LA MOMIE

 

Naissance d’une partition...

 

    "....L’idée d’écrire une comédie musicale ne m’est venue qu’assez tardivement.

Tout d’abord il a eu la collaboration à deux réalisations scéniques (1998-1999 : Les Misérables, à Odyssud-Blagnac et une adaptation de l’Etrange Noël de Mr. Jack 1999 /2000 au théâtre Sorano de Toulouse , en collaboration avec ma collègue de musique Marie-Anne Galinet et la chorégraphe Françoise Lowinsky.

Ces deux expériences, malgré toutes les difficultés rencontrées, m’ont permis de réaliser que le théâtre musical, avec toutes ses exigences, constituait un apport extraordinaire pour les élèves comme pour tout les adultes impliqués.

J’ai  pu observer aussi avec étonnement, l’enthousiasme des élèves et  la facilité déconcertante de certains, qui s’accommodaient  avec beaucoup d’aplomb des difficultés des rôles solistes .

      Désireux de poursuivre ce type productions, j’ai constaté que le répertoire d’œuvre réalisables par les élèves était assez limité, certaines œuvres étant même inaccessibles pour des raisons de droits.

Alors l’idée de composer une ouvre originale a fait son chemin mais deux problèmes se posaient alors :

        1)      Le choix d’un sujet et d’un    collaborateur parolier.

        2)      Le choix du style  musical adopté.

    Pour ce qui est du texte j’ai eu la chance de trouver dans mes proches une collaboratrice inspirée.

Ma sœur aînée Catherine Jacob m’a suggéré une adaptation du Roman de La Momie de Théophile GAUTIER. Je dévorais cet ouvrage et l’annotais en vue d’une découpage musical éventuel des le mois de juin 1999.

Je ne l’avais jamais lu auparavant mais l’œuvre de cet écrivain ne m’était pas inconnue.

En effet j’ai étudié à l’université certains récits fantastique et un roman tardif, "Spirite", dont le thème central est très proche du Roman de la Momie à savoir la quête éperdue d’un amour échappant aux mesures du temps. (Lord Evandale s’éprend de la beauté préservée de Tahoser, princesse momifiée, dont il tombe rétrospectivement amoureux. Le héros de Spirite est hanté par une revenante admirable que seul le destin l’a empêché de connaître de son vivant….).

Avec un tel choix il fallait se démarquer  d’encombrantes références anciennes et récentes, le brushing illustre de Charlton Heston dans les Dix Commandements , Les rengaines de Pascal Obispo, ou encore le Prince d’Egypte.

En fois le découpage scénique et musical décidé, je commençais la composition au mois d’août 2000.

    Sur le plan du style, j’optais tout en privilégiant une certaine clarté mélodique, pour un accompagnement d’esprit symphonique que je réalisais avec mon appareillage (expandeur Proteus 2, PC). Parallèlement je réalisais une partition piano-chant.

J’imaginais mal étant donné notre sujet, une musique de type Opéra –Rock et mon inclinaison personnelle me détournait du style commercial de certaines productions actuelles qui réduisent la Comédie Musicale à une succession de tubes mis bous à bous.

Pour moi les ancêtres de la Comédie Musicale sont :

-         L’Opéra dont la Comédie Musicale est une variante moderne plus accessible.

-         La musique américaine qui allie une tradition symphonique (issue du romantisme) à des influences de musiques populaires (le Jazz, la chanson…) comme en témoigne l’œuvre de BERNSTEIN (West Side Story).

Bien souvent je devançais ma collaboratrice dans l’avancement du travail de sorte que le texte fut la plupart du temps écrit après la musique.

Cette démarche peut sembler atypique, c’est pourtant une pratique assez courante qui exige du parolier beaucoup de souplesse et une bonne oreille musicale.

Cette chronologie possède certains avantages : Le parolier s’inspire directement du climat expressif et du rythme du morceau. Cela lui permet également de ne pas tomber dans des structures poétiques trop conventionnelles.

Au mois de septembre 4 morceaux étaient achevés (sur les 16…) et je parlais de mon travail à mes classes et décidais de monter un projet d’enregistrement CD avec un groupe d’élèves volontaires (tout niveaux confondus).

Les compositions étaient travaillées au fur et à mesure de leur réalisation.

Tout en m ‘assurant que ma musique soit réalisable techniquement par mes élèves je voulais éviter toute simplification. Ma partition devait aussi pouvoir être chanté aussi bien par des collégiens que par des adultes. Mes anciens élèves n’étaient-il pas parvenu à surmonter en grande partie les difficultés des Misérables ou de L'Etrange Noël de MR. Jack qui n’ont rien d’ oeuvres « pédagogiques ».

Parallèlement au travail des chœurs, je veillais également à la préparation et à la sélection des solistes parmi les volontaires. Difficile à déterminer j’ai associé le plus possible mes élèves dans des choix parfois difficiles.

Fin Février la partitions était achevée..."

 

                                                                                                               Olivier Gavignaud

 

 

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